La confrontation entre le pouvoir et l’Université a brutalement dégénéré au cours de ces dernières semaines. Le dialogue n’a pas abouti. Il en est résulté la fermeture des deux Universités, celle de Lomé et celle de Kara.

Les problèmes soulevés à l’Université par les étudiants ne datent pas d’aujourd’hui. Ils ne concernent pas seulement les étudiants mais les enseignants aussi. Ils se sont compliqués au fil des ans. Les conditions du travail universitaire n’ont jamais été bonnes tant pour les étudiants que pour les enseignants.

Les gouvernements successifs n’ont jamais trouvé les solutions idoines devant permettre aux étudiants et aux enseignants de travailler dans des conditions acceptables. L’attitude adoptée par l’actuel Gouvernement des dernières revendications estudiantines n’est pas différente de celle des gouvernements précédents. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

La CDPA-BT estime que la fermeture des deux établissements universitaires n’est pas une solution à la crise qui secoue l’Université. Elle ne fait que reporter les problèmes dans le temps.

En conséquence, la CDPA-BT demande au Gouvernement :
– d’assouplir sa position à l’égard des revendications estudiantines et d’éviter la tentation du « diviser pour régner » ;
– de prendre les dispositions nécessaires pour une réouverture des deux Universités dans les meilleurs délais possibles ;
– de prendre les mesures requises pour créer de bonnes conditions de travail à l’Université, tant pour les étudiants que pour les enseignants. L’avenir du pays en dépend.

Fait à Lomé, le 13 Décembre 2011.

Pour la CDPA-BT,
Son Premier Secrétaire
E. GU-KONU.