COMMUNIQUE CONJOINT CDPA-BT/PA.DE.T

Au sujet de la libération provisoire d’Adjamagbo et de Djossou

Nous avons appris ce 17 décembre 2020 que Brigitte Adjamagbo et Gérard DJOSSOU sont mis en liberté provisoire et placés sous contrôle judiciaire. Nous nous en félicitons. Même s’ils « ont été bien traités » en prison comme on le laisse entendre, la seule privation arbitraire de liberté individuelle constitue en soi une torture physique et morale qui va à l’encontre du principe du respect des droits humains.

C’est pourquoi les vœux, que nous n’avons pas cessé de formuler depuis le 5 décembre, ne sont pas une « liberté provisoire assortie d’un contrôle judiciaire », mais la libération pure et simple des deux détenus et de tous ceux qui sont encore victimes d’arrestations arbitraires dans le pays depuis la mascarade électorale du 22 février 2020.

Les conditions d’organisation et de déroulement de ces prétendues élections ont permis au régime despotique de continuer de se maintenir au pouvoir contre la volonté populaire : qu’on le veuille ou non, il est sorti plus renforcé de la mascarade électorale ; et l’on voit depuis Faure réaménager son entourage pour mieux aller au bout de ce quatrième mandat, quitte à en imposer au pays un cinquième en 2025 par les mêmes moyens.

La violence d’Etat se poursuit donc depuis la fin de ces élections du 22 février 2020. Elle a pris une tournure particulière avec cette interpellation et cette détention de Brigitte ADJAMAGBO et de Gérard DJOSSOU, sous l’accusation de « tentative d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État » et de formation d’un « groupement de malfaiteurs ».
La CDPA-BT et le PA.DE.T dénoncent ces arrestations arbitraires. Les directions des deux partis respectifs témoignent encore leur compassion aux victimes des détentions arbitraires dans le pays. Elles espèrent que la poursuite de la procédure judiciaire finira par blanchir totalement les victimes des allégations retenues contre eux.
Les deux partis attirent une fois encore l’attention sur le fait que si le régime n’a jamais rien cédé sur tout ce que l’on n’a pas cessé « d’exiger » de lui ou de lui « demander de faire » depuis 1993, c’est parce que la politique d’opposition conduite depuis février 1992 lui a permis de continuer de maintenir le rapport des forces Opposition/Régime en sa faveur, et totalement en défaveur de la masse des opposants.
Les deux partis saisissent l’occasion de cette montée de la violence d’Etat pour attirer une fois de plus l’attention sur l’impérieuse nécessité d’une réorganisation de la masse des opposants, afin de faire émerger d’elle une force politique capable de renverser le rapport des forces en faveur de l’Opposition.

Fait à Lomé, le 17 Décembre 2020

Le PA.DE.T                                                                                                                       La CDPA-BT  

         

Le  Secrétaire national                                                                                                   Le Premier Secrétaire

N. GBIKPI-BENISSA                                                                                                            E. GU-KONU

 

 

 

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