Déclaration du PA.DE.T en soutien aux travailleurs et au peuple du Niger

Le Parti démocratique des travailleurs des villes et des campagnes (PA.DE.T) suit avec attention les événements intervenus dans le pays-frère du Niger, depuis le 26 juillet 2023.

Aujourd’hui, les travailleurs et le peuple sont massivement et de manière exemplaire mobilisés, face aux graves menaces d’interventions militaires de la part de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et singulièrement, de la part de certains pays-membres, soutenus par les gouvernements de puissances impérialistes au 1e rang desquels celui de la France, ancienne puissance coloniale, très décriée dans la zone sahélienne et contrainte d’en retirer une partie de ses troupes.

Le PA.DE.T, membre de l’Entente internationale des travailleurs et des peuples (EIT) réitère solennellement à ce propos, son opposition de principe, non seulement à toute ingérence dans les affaires internes d’Etats souverains, mais, à plus forte raison, à toute intervention militaire étrangère dans ces pays : notamment à des fins prétendues d’y introduire ou d’y rétablir la démocratie et, de plus en plus, aujourd’hui, dans les pays du Sahel, de contribuer à garantir la « sécurité nationale ».

Le PA.DE.T est dans le droit fil de toutes les prises de positions indépendantes qui affirment que c’est bien le pillage impérialiste des ressources principalement minières des pays sahéliens, engendrant la pauvreté, ainsi que l’agression militaire franco-britannique soutenue par les Etats-Unis et sous l’égide de l’ONU contre la Libye (2011), qui, avec la présence de bases militaires étrangères, sont responsables de la situation sécuritaire critique et du « terrorisme » dans toute la région et au-delà, s’étendant progressivement aux pays du Golfe du Bénin (Côte d’Ivoire, Bénin, Togo)…

C’est donc, actuellement, de la guerre, dont la CEDEAO menace le Niger, après avoir pris contre ce pays des sanctions socioéconomiques absurdes et « inhumaines », illégitimes par ailleurs, qui établissent un blocus de fait : suspension de toutes les transactions commerciales et financières avec les Etats-membres, gel des avoirs nigériens dans les banques centrales de ces Etats, fermeture des frontières terrestres et aériennes, privant ainsi cruellement les travailleurs et le peuple des denrées et produits de 1e nécessité : alimentaires, pharmaceutiques, énergie électrique… Et ce, dans un pays parmi les plus pauvres du monde ! Avec des conséquences qualifiées d’« inattendues », sur les activités commerciales des pays voisins !..

Le PA.DE.T dénonce ces sanctions injustes qui ont déjà commencé d’accentuer le dénuement des travailleurs et des populations au Niger, en aggravant leurs conditions de vie fortement dégradées : en conséquence, c’est la suppression immédiate de ces mesures qu’exige le PA.DE.T de la part des autorités de la CEDEAO.

Condamnant vigoureusement par ailleurs les menaces d’intervention militaire, le PA.DE.T soutient sans réserve la mobilisation des masses laborieuses du Niger contre ces arrogantes et lâches velléités d’atteinte à l’intégrité de leur territoire national et salue, à travers le monde, les prises de position fermes d’organisations politiques, syndicales, de défense des droits des peuples, de la mouvance de l’EIT contre la guerre et l’exploitation… en solidarité avec le peuple du Niger, contre une intervention militaire qui embraserait à coup sûr le Sahel et l’Afrique de l’Ouest.

Non ! à la guerre. Non ! à toute intervention militaire au Niger !

Le peuple du Niger est seul maître de son destin !

Contre l’impérialisme international, solidarité internationale

des travailleurs et des peuples !

 

Lomé, 20 août 2023

le PA.DE.T

le Secrétaire national,

Tétévi N. Gbikpi-Benissan

 

 

 

 

VŒUX DE LA CDPA-BT POUR l’ANNEE 2023 AU PA.DE.T

Chers amis du PA.DE.T,

La CDPA-BT vous souhaite une excellente année 2023.

L’année 2022 a été gravement marquée par la dégradation générale des conditions de vie de la population, par l’affaiblissement des organisations démocratiques de l’opposition et par l’échec de la lutte pour l’instauration de régimes démocratiques en Afrique.

Au Togo, selon le régime, « L’économie togolaise se porte très bien avec un taux de croissance de 5,8% » (cf. iciLome.com), alors que la population n’a pas connu d’amélioration de ses conditions de vie.  En Afrique comme au Togo, les populations subissent les affres de la guerre en Ukraine. Cette situation a révélé une prise de conscience de la dépendance générale de nos pays.

Et des voix s’élèvent pour s’en inquiéter et pour dénoncer le risque d’une déflagration générale, facteur aggravant de la situation socio-politique dans nos pays.

Dans ce contexte géopolitique, des démocrates africains lancent, çà et là, des appels à l’union des forces démocratiques panafricaines au Togo comme ailleurs en Afrique. Et puis, avec l’intensification de la crise en ce début de la nouvelle année 2023, d’autres appels pour une mobilisation générale viennent nourrir le bal des déclarations sur le risque de déstabilisation générale auquel sont confrontés des États dans la région ouest-africaine.

C’est également dans ce contexte général que le 23 juillet 2022, un texte fondateur d’une Alliance entre la CDPA-BT et le PA.D.E.T a été signé, consacrant ainsi la naissance de l’Alliance en juillet 2022 à Lomé.

Cet heureux évènement a été suivi par la mise en place le 25 août 2022 d’un Comité du Suivi Stratégique (C2S) de l’Alliance. La CDPA-BT souhaite, dès ce début de mois de janvier 2023, que l’Alliance réalise rapidement son programme d’activités. La CDPA-BT émet le vœu que l’an 2023 soit à la hauteur de nos espérances et qu’il nous permette de dépasser la phase d’une simple annonce pour faire de l’Alliance une réalité

Ainsi, l’Alliance une fois consolidée, sera en mesure de participer efficacement à la construction de véritables organisations démocratiques panafricaines de l’opposition dans chaque pays de la sous-région (CEDEAO) et par-delà ses frontières ; ces organisations seront fondées sur une plateforme commune de lutte pour le changement démocratique dans nos pays.

La CDPA-BT souhaite que cette année, ces aspirations aux regroupements politiques se réalisent pour donner un sens au panafricanisme théorique proclamé çà et là sur des réseaux sociaux se réalise dans les faits, afin de permettre le renversement du rapport de forces en faveur de l’opposition démocratique en Afrique d’une manière générale et plus particulièrement au Togo.

La CDPA-BT renouvelle sa disponibilité pour réfléchir et construire ensemble avec le PA.DE.T dans le cadre de l’Alliance, et avec toutes les organisations démocratiques qui le souhaitent et qui partagent les mêmes aspirations pour créer les conditions d’émergence d’une organisation panafricaine solidaire des Peuples de la sous-région Ouest-Africaine, afin de poursuivre ensemble la lutte pour le changement démocratique dans des conditions meilleures.

Nous prions le Secrétaire national du PA.DE.T de bien vouloir partager ces vœux de la CDPA-BT avec tous les membres du Parti.

Paris, le 15 janvier 2023

Pour la CDPA-BT,

Fédération d’Europe et du Canada

  1. BOCCOVI

 

 

le Parti démocratique des travailleurs des villes et des campagnes (PA.DE.T)

Pour la République, le socialisme et la démocratie

(Récépissé n°1110/MATDCL-SG-DLPAP-DAPA)

 

 

Déclaration du Parti démocratique des Travailleurs des villes et des campagnes( PA.DE.T)

 

Les adhérents et sympathisants du PA.DE.T se sont réunis en Assemblée générale, le samedi 12 février 2022, au Siège de l’Organisation, sur le thème : La poursuite de la construction du PA.DE.T dans le contexte actuel des perspectives politiques nationales et internationales.

La déclaration ci-après est la Résolution politique issue de la discussion.

« Dans le combat pour la souveraineté, pour l’émancipation nationale et sociale, un vent nouveau se lève sur le continent africain. »

Les bouleversements politiques intervenus ces derniers temps dans l’Ouest du continent, confirment la justesse de cette appréciation qui était le thème de la visioconférence organisée le 2 octobre 2021, par le Comité international de liaison et d’échanges (CILE), à l’initiative de l’Entente internationale des travailleurs et des peuples (EIT) dont le PA.DE.T est membre.

Ce « vent nouveau » porte sans conteste l’exigence impérieuse des peuples de recouvrer leur souveraineté, pour prendre enfin leur destin en main : les peuples veulent gérer leurs propres affaires comme ils l’entendent ; ce n’est ni à la France, ni à la CEDEAO ou à l’Union africaine, de leur imposer la façon de le faire !

Le peuple malien l’a démontré avec force, le 14 janvier dernier, en descendant dans la rue par centaines de milliers pour dénoncer les sanctions aggravées, illégitimes et inhumaines décrétées par la CEDEAO et l’Union africaine, le blocus économique et ces sanctions qui visent, avant tout, à affamer le pays, dans l’espoir de faire chuter le régime… Mais, c’est aussi le départ de Barkhane, le retrait de toutes les troupes étrangères qu’exigeait la mobilisation, et la fin de la domination impérialiste, singulièrement celle de l’impérialisme français !

En descendant dans les rues, il y a 3 ans, par dizaines de milliers, pour réclamer le retour à la Constitution originelle de 1992, c’était au fond la même exigence qu’exprimait le peuple togolais : celle de la fin d’un régime corrompu, se maintenant par la fraude électorale, installé par l’impérialisme français depuis 50 ans. Et cette exigence, le peuple togolais ne l’a pas abandonnée…

/..

En réalité, ce sont tous les régimes politiques post coloniaux de la sous-région qui sont en crise profonde (y compris les partis dits d’opposition, parties-prenantes du « système »), parce que, après 60 ans d’indépendance nominale, inféodés à l’impérialisme qui leur dicte la marche à suivre, ils sont coupés du peuple et le divorce est consommé : la souveraineté et la démocratie, désormais aspirations impérieuses des peuples, exigent de nouvelles institutions dont la forme et le contenu seront choisis par les peuples eux-mêmes.

C’est dans cette perspective historique que s’inscrit le PA.DE.T

Les discussions en cours entre notre parti et la Convention démocratique des peuples africains-Branche togolaise, la CDPA-BT, ont pour but, à travers leur construction réciproque, de susciter une dynamique visant à mettre en place une « alliance stratégique pour la démocratie », qui rassemblera, au Togo et dans nos pays, tous ceux qui se reconnaissent dans le combat pour la souveraineté et la démocratie.

 

Lomé, le 12 février 2022

L’Assemblée générale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Déclaration conjointe sur la situation au Mali

1. Le samedi 11 juillet 2020, sur les mots d’ordre de désobéissance civile et de slogans comme «C’est fini pour IBK et son régime, vive le Mali » ou « On ne ment pas à son peuple, on lui doit vérité et transparence », le peuple malien est à nouveau sorti massivement dans les rues pour exiger la démission du président Ibrahim Boubacar Keita, dit IBK et la libération de membres du Mouvement du 5 juin. Venus des quartiers de Bamako et de certaines villes du pays, les manifestants ont été violemment réprimés par les forces de l’ordre appuyées par des éléments des forces spéciales anti-terroristes (FORSAT), à coup de grenades lacrymogènes et de tirs à balles réelles qui ont occasionné plus d’une dizaine de morts et d’une centaine de blessés.

Le régime d’IBK est responsable de la situation de marasme économique accentuée du pays, l’un des plus pauvres du monde, où sévit la misère et la faim, sur fond de graves dégradations sécuritaires à répétition et d’incapacité à y faire face après des années de violences, de défaillance permanente des services de l’Etat et de corruption institutionnalisée. Le peuple malien aspire à la paix, à la sécurité, et à la souveraineté, qui sont quotidiennement bafouées : aux milliers de morts s’ajoutent les dizaines de milliers de personnes contraintes à fuir de chez elles, sans ressources. Depuis plusieurs mois des manifestations populaires ont régulièrement lieu contre l’intervention de la Force Barkhane, inconditionnellement soutenue par IBK. Le pays reste menacé d’éclatement tout comme d’être ravalé au rang de protectorat et de pays sous tutelle étrangère… Les manifestations vont se poursuivre.

2. La CDPA-BT et le PA.DE.T, fidèles à leurs idéaux de solidarité avec les travailleurs et les peuples des pays opprimés, déclarent que le peuple frère du Mali a raison, et que ses revendications sont parfaitement légitimes. Les deux partis lui apportent leur soutien total. Face à un régime corrompu, maintenu par la fraude électorale, aux ordres de l’impérialisme, de ses institutions économiques et financières internationales, de leurs plans dits d’ajustement structurel, en réalité plans de famine et de pillage des ressources nationales au nom d’une dette qui n’est pas celle des peuples, nous affirmons que le peuple frère du Mali a raison de clamer : C’est assez ! Nous n’en pouvons plus ! Dehors les gouvernements et les institutions qui, depuis 60 ans, trahissent nos aspirations les plus légitimes ! C’est à nous, et à nous seuls de décider de leur sort, souverainement !

Nous affirmons que les problèmes fauteurs de chaos, auxquels est confronté le peuple malien sont fondamentalement les mêmes qui minent les pays de la sous-région et les mènent inexorablement au chaos : à savoir, des régimes corrompus, antidémocratiques et répressifs, soutenus par l’ingérence étrangère, se maintenant par la fraude électorale institutionnalisée, qui mènent des politiques engendrant la pauvreté et la faim, une misère sociale aboutissant à des guerres meurtrières et à la dislocation de nos Etats.

Non ! à l’ingérence étrangère : c’est aux peuples africains et à eux seuls

de décider de leur sort, en toute souveraineté !

La démocratie, la paix et le progrès sont à ce prix !

Lomé, le 15 juillet 2020

 

 

. La CDPA-BT et le PA.DE.T

 

Déclaration relative à la mascarade « électorale » du 20 décembre 2018

Aux lendemains de la mascarade « électorale » (moins de 20% réels de participation) du 20 décembre 2018, organisée au Togo par le gouvernement et la classe politique au pouvoir, le Parti démocratique des travailleurs (PA.DE.T), soucieux en permanence de relayer « l’expression de la volonté politique des citoyens », tient à faire la Déclaration qui suit.

  1. Il faut tout d’abord rappeler que cette « consultation » a été boycottée par la coalition de 14 partis de l’opposition (C14) et son report instamment demandé, en raison d’un climat sociopolitique troublé, par des organisations politiques, associatives, des personnalités, au plan national, régional et international. Décidé par la C14, le boycott est pleinement justifié : la compréhension universelle de l’une des conclusions des négociations sous l’égide de la Cedeao est conforme à la revendication-phare de l’opposition depuis des années : sans les réformes « institutionnelles, constitutionnelles et électorales », pas d’élection, quelle qu’elle soit, législative, présidentielle ou locale, qui puisse être légitime.

  1. Quelles n’ont donc pas été, à cet égard, l’incompréhension d’abord, face au silence de l’instance communautaire relativement à l’exigence du report, puis, la stupéfaction et l’indignation générales à la nouvelle de ce que la 54ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, tenue le 22 décembre 2018 (deux jours après la mascarade), à Abuja (Nigeria), se félicitait, entre autres, « de la tenue effective (…) des élections législatives libres et transparentes » (Communiqué final paragraphe 36 a) !

  1. Cela confirme ce que ne cesse de marteler le PA.DE.T à savoir que : « Tous ceux qui (individus, associations, partis politiques…) s’imaginent que la « communauté internationale » (Cedeao et consorts compris) est une « société de bienfaisance des peuples » sont dans une erreur politique funeste. L’objet de ladite communauté et son seul souci est la stabilité politique des pays et des peuples, aux fins de maintenir en place l’ « ordre global », celui du système impérialiste (…) en réalité, c’est dans ce cadre que s’inscrivent les « recommandations » de la Cedeao, qui sont conformes aux exigences et intérêts impérialistes non à ceux du Peuple togolais ! » (Déclaration du 10 août 2018)

  1. Ainsi, dans l’ « affaire togolaise », l’ « opération » n’est-elle pas évidente à présent ? L’objectif stratégique du gouvernement et de la classe politique au pouvoir était et demeure l’adoption, par une assemblée-croupion (la clause des 4/5è, pour éviter les incertitudes d’un referendum, est assurée après la mascarade du 20 décembre 2018), du projet de loi permettant à M. Faure Gnassingbé dont le 3ème mandat est en cours, de « briguer », en 2020, deux autres mandats, conformément à la disposition non rétroactive d’une réforme constitutionnelle unilatérale concoctée par le gouvernement et la classe politique au pouvoir…

  1. Au nom de l’impératif inconditionnel de la « stabilité » politique, la Cedeao est venue opportunément, pour la seconde fois (la première, c’était après la sanglante présidentielle de succession, en 2005) prêter main-forte au régime cinquantenaire abhorré, ébranlé par la mobilisation populaire qui, depuis plus d’un an maintenant, réclame, tout aussi inconditionnellement, le retour intégral à la Constitution originelle de 1992 adoptée par plus de 97% des Togolais, et qui stipule en son article 59, qu’en aucun cas, nul ne peut exercer plus de 2 mandats !

  1. Opposer des « arguments » juridiques à cette revendication essentiellement politique, c’est évidemment « faire dans le dilatoire » parce qu’elle est désormais au cœur de toutes les manifestations de contestation dans la vie sociopolitique du pays caractérisée par une désobéissance civile multiforme au sein de la grande majorité de la population ; et la mascarade électorale du 20 décembre, loin de contribuer à résoudre la crise, l’approfondit au contraire : les événements ne tarderont pas à le confirmer.

  1. Cette mascarade est avérée, dans tous ses compartiments : de la campagne sans enjeu, outrageusement « suréquipée » et routinière pour l’UNIR (au pouvoir) ; boycottée et de manière agressive par les populations, pour les petites « formations » satellites « d’opposition » au pouvoir et quelques groupuscules de fortune, affidés pompeusement estampillés « indépendants » ; de la campagne sans enjeu donc, à la proclamation de « résultats » bien souvent ridicules, soit par leur évidente invraisemblance, soit par la virulente contestation, par les « lésés », du nombre de sièges arbitrairement « attribués » !

  1. L’ « incongruité » phare a été le taux de participation surréaliste de 59,95% annoncé par le président d’une commission nationale électorale (CENI) d’ailleurs invalidée par sa non-conformité aux dispositions de la « feuille de route » concoctée par la Cedeao ! Ce taux est « surréaliste » à un double titre : il est supérieur au taux réel officieusement estimé à moins de 17%  et inférieur aux quelque 70% résultant du calcul des taux de participation par circonscription électorale officiellement annoncés !

  1. Attesté par les observateurs (internationaux en particulier), présents sur le terrain, et les images télévisées en direct (« relayées » assez tôt par des images d’archives (sans la mention), le très faible taux de participation d’un corps électoral officiellement chiffré à 3,150 millions environ de Togolais inscrits, constitue une incontestable adhésion au mot d’ordre de boycott de la parodie d’élection lancé par la C14, et une nouvelle manifestation de désaveu populaire, expression du divorce irrémédiable entre les Togolais et des institutions faillies qui prétendent encore s’imposer. Toutes les fois que l’occasion lui en sera donnée, le peuple n’exprimera qu’une exigence : celle de la fin du régime cinquantenaire, signifiée par la revendication du retour à la Constitution de 1992, la « mère » de toutes les réformes institutionnelles..

  1. Convaincu d’avoir le contrôle policier de la situation et feignant la sérénité, négligeant des données nouvelles dans la stratégie de l’opposition, « rigidifié » dans sa logique de fuite en avant, comme il vient encore de le démontrer, le pouvoir ne pourra qu’étendre la restriction des libertés et accentuer la répression, pour tenter d’endiguer une instabilité sociopolitique devenue endémique depuis la vague des manifestations populaires provoquée par la violente répression des Marches du 19 août 2017. C’est pourquoi, le PA.DE.T ne cesse de le répéter : « Refuser le retour à la constitution de 1992, c’est risquer consciemment de conduire la nation au chaos. » Il faut absolument rompre avec ce qui n’est que la logique du pire, libérer les prisonniers politiques, lever le siège des villes concernées, favoriser le retour des réfugiés… et engager résolument les réformes appropriées au sein de toutes les institutions de l’Etat. Il en va de la préservation de la paix civile et de l’instauration de la démocratie au Togo.

A Lomé, le 27 décembre 2018

Le Secrétaire national

Tétévi N. Gbikpi-Benissan

Parti démocratique des travailleurs des villes et des campagnes  (PA.DE.T) Pour la République, le socialisme et la démocratie

(Récépissé n°1110/MATDCL-SG-DLPAP-DAPA)