Retour sur le MFAO : Préliminaires

 

MFAOAu cours des discussions précédant la rédaction du “Document MFAO”, il était convenu d’en faire un résumé succinct à mettre à la disposition du public pour l’informer sur le Mouvement de la Force Alternative d’Opposition (le MFAO) et sur les conditions de son organisation. Le même résumé devait faire partie des pièces d’un dossier de requête à présenter à des personnes et/ou institutions qui pourraient être sensibles au contenu du document et pourraient accepter d’apporter un concours financier pour favoriser la construction du Mouvement.

La réflexion conduite dans le cadre du CT-PREP1 sur la validité même du mouvement, sur les modalités de sa construction et tout le travail de rédaction ont pris vingt mois, de novembre 2005 à mai 2007. De tenaces incompréhensions et de graves malentendus sur la CDPA-BT, sur ce qu’est un parti démocratique, sur son fonctionnement et sur ce qu’il faut faire et comment il faut faire, ont considérablement retardé la finalisation du document et la préparation du résumé prévu. A présent le document est finalisé et prêt pour l’édition. Il en est de même du résumé que l’on peut donc lire dans les pages qui suivent.

Comme on le verra dans la conclusion, les propositions contenues dans le « Document MFAO » sont toujours d’actualité. Le régime politique en vigueur au Togo depuis des décennies n’a pas changé avec la mort d’Eyadema. Le pouvoir a été transmis du père au fils par la junte militaire et les caciques du RPT. Et depuis le 20 août 2006, il fait l’objet d’un habillage faussement démocratique qui ne trompe personne : il n’a rien de commun avec le changement politique pour lequel la population opprimée s’est soulevée en 1990.

On parle des législatives à venir comme d’un sésame qui apporterait, par l’intermédiaire de l’Assemblée encore non élue, la solution du problème politique togolais. C’est abuser la masse de la population et l’anesthésier pour la rouler une fois de plus.

Eyadema et son entourage ont mis en place et géré pendant des décennies un système politique inacceptable, au mépris de la volonté populaire. Il ne suffit pas de faire des législatives et de mettre en place une nouvelle Assemblée pour que ce système disparaisse ou se mue en une démocratie.

Il en faut bien plus. Il faut une organisation qui élève la conscience politique au sein de la masse des opprimés, pour que tous ceux qui refusent l’inacceptable se mettent ensemble pour créer les conditions d’un changement réel et durable.

Cette organisation, c’est le Mouvement de la Force Alternative d’Opposition (le MFAO) dont le document ici résumé propose la nature, les objectifs et les modalités de sa construction.

Il est vrai que c’est la CDPA-BT qui a conçu l’idée de ce Mouvement. Mais ce parti ne s’attribue ni la paternité de l’idée, ni la paternité du Mouvement lui-même. Car, parvenir à éradiquer le système de dictature instauré par Eyadema et son armée personnelle depuis des décennies n’est l’affaire ni d’une personne, ni d’un seul parti quel qu’il soit, mais l’affaire de tous ceux qui rejettent ce système inacceptable et veulent y mettre fin pour leur propre bonheur et pour le bonheur de tous. Autrement dit, c’est l’affaire de tous les opposants.

Mais les opposants divisés par des partis politiques qui refusent de se mettre ensemble et se battent les uns contre les autres pour le pouvoir, ne peuvent pas mettre fin au régime de dictature. Ils ne peuvent y arriver qu’en se mettant ensemble dans une organisation structurée où chacun peut faire quelque chose pour le bien public.

C’est cette organisation que la CDPA-BT propose à tous les opposants sous la forme du MFAO, et dont elle définit dans le document ici résumé la nature, la forme et les conditions de la construction.

On ne peut pas vouloir changer un régime de dictature en collaborant avec lui pour le malheur du peuple.

 

Lomé, le 15 Juillet 2007

Le Premier Secrétaire

Prof. E. GU-KONU

CT-PREP1 : Commission de travail chargée d’étudier les conditions de la création et du fonctionnement du MFAO, et de faire des propositions. La Commission a travaillé pendant 20 mois, de novembre 2005 à mai 2007.

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